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Slint
Tweez
1989

S’il faut trouver une origine, un patient zéro, à l’épidémie qu’on a ensuite appelée le post-rock, Slint fait bien l’affaire. Les membres de ce groupe formé en 1986 à Louisville, Kentucky, ont ensuite joué dans des projest comme The For Carnation ou, bien sûr, Tortoise.

Important, Slint l’est plus par cette influence séminale que par le nombre de disques sortis : deux albums seulement entre 1989 et 1991, Tweez étant le seul sorti de leur vivant. Comme le nom du groupe, le titre de l’album et celui des 9 titres exécutés en moins de 30 minutes sont composés de mots courts. Rachitiques comme la texture sonore du disque, faite de pleins et de déliés, mais sans enluminures.

Une économie d’effets superflus qui est la marque de fabrique de l’homme aux manettes du disque, un géant discret du rock US récemment disparu et riche d’une immense carrière en tant que producteur, ou plutôt d’ingénieur du son, comme il préférait se définir.

Tweez fait en effet partie des innombrables disques « recorded by » Steve Albini, même s’il était ici crédité du sobriquet de « some fuckin' derd niffer », ce genre d'habitude rendant vaine l'idée de faire un inventaire exhaustif des disques sur lesquelles il travailla avant de nous abandonner le 7 mai dernier.

On vous avait dit que cette semaine de Pixelized était spéciale : il était temps que les « pixelosers » comprennent quel était le sujet spécial de la semaine, la « théma », le fil conducteur entre tous les choix que je vous propose depuis lundi.

 

RIP Steve !


Par DJ Manufik @emschaf
Le 16-05-2024

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2024-05-15 18:57:42
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