Qui peut s'assoir à la table de Luke Haines et prétendre être plus anglais que lui ? Une anecdote parmi d'autres, il a prétendu être à l'origine de la britpop avant de jeter un regard dédaigneux sur les groupes se réclamant du mouvement. Soooo british !
Après avoir mijoté dans The Servants, c'est avec ce premier groupe à succès qu'il a véritablement éclos dans toute sa baroque préciosité. Le premier album en 1993, malicieusement baptisé New Wave (malicieusement, car le nom The Auteurs est un clin d'oeil à une autre 'nouvelle vague', celle du cinéma français) fut immédiatement suivi de Now I'm A Cowboy l'année suivante. Deux chefs d'oeuvre de pop ciselée, mêlant la voix rauque et venimeuse de Haines à une instrumentation raffinée (hashtag coeur sur le violoncelle de James Banbury !).
Pour la suite, Luke Haines avait envie de retrouver un son plus brut, d'assombrir un peu la joliesse naturelle de son écriture, et demanda à son label, qui accepta, d'enregistrer avec Steve Albini. Chercher la caution rock de cet ingénieur du son déjà culte devenait une habitude. C'est vers lui que s'était tourné Nirvana en 1993 pour In Utero, ressentant le besoin de retrouver des fondametaux rock après l'écrasant succès de Nevermind.
Plus brut certes, mais toujours raffiné, After Murder Park est plus dans la continuité que dans la rupture, porté par ce sens mélodique si caractéristique. Un quatrième opus suivra en 1999. Tout sauf la fin de la carrière de Luke Haines !
C'était donc le cinquième choix de cette semaine #Pixelized en hommage à Steve Albini. Reste deux surprises pour le week-end.
Top #20 de la journée |
---|