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The Rolling Stones
Sticky Fingers
1971

"Les doigts qui collent" ou comment Andy Peloteur devint le sorcier qui inventa la braguette magique.

Je ne vous ferai pas l'affront d'introduire ici cette légendaire galette, ni d'ailleurs d'introduire quoique ce soit, soyez rassurés.

Il est 22:22, j'ai perdu la télécommande de la clim, je dois finir ce texte, et ensuite dormir avec une machine qui mesure les apnées du sommeil. la météo annonce 20°, mais en ressenti, je dirais que ça m'évoquerait davantage une merguezerie intensive et indoor, dans un algéco, au mois de Juillet au Sénégal. Me voilà moi aussi avec les doigts qui collent, et pas que, ! Le tout sans la moindre trace d'une braguette magique.

Premier album post Mick Jones, qui introduit Mick taylor et sa slide pour donner le ton du tout nouvel opus deces brigands de cailloux. Le ton, il sera résolument bluesy, sur wild Horses, Midnight Mile... Un son naturel, une réverb chaude. L'arrivée du deuxième Mick amorce clairement un virage sonore et son interprétation, à l'instar de la partie slide sur "sister morphine" assurée par le grand Ry Cooder, génerera une ambiance terriblement sudiste.

Country et Rythm N' blues copulent allègrement. Ça sent l'huile de vidange, le poulet frit, l'huile à moustache, la santiag macérée, le jalapeno, et la sauce barbecue. Je déplore une fois encore l'absence de merguez qui aurait, c'est certain, diablement twisté ce blues salement poisseux  provoque immanquablement une significative montée de température dans le moiteur virile de l' Alabama.

Un peu comme ici, ou je sue atrocement. Un moustique de la taille d'une chèvre a réussi à passer le checkpoint et l'ambiance aussi tourne au fiévreux. La nature m'apparait atrocement hostile, la bestiole a visiblement appelé deux ou trois potes qui ont tous commandé la formule buffet à volonté Coutepaille sur mes putain de mollets !

Les textes gravitent majoritairement autour de la dope, là aussi buffet à volonté !

En plus du brown sugar mexicain, les références abondent : héroïne dans « Sway », cocaïne et speed dans « Can’t You Hear Me Knocking », opiacés et overdose dans « Sister Morphine » cuillère et seringues dans « Dead Flowers » et finalement le grand décollage de « Moonlight Mile ».

Cet album est probablement l'un des plus emblématiques du rock du début des seventies. L'hymalayesque succès de "Sucre Roux" en témoignera durant des décénnies.

J'ai attaché un bandana autour de la tete, ce sera pas ma guerre mais il va morfler farouchement le bestiau ! Je me suis généreusement enduit les cuisseaux d'une fort exotique crème à la citronnelle qui me confère une senteur "porc-aigre doux". Pourvu que l'ennemi ne soit pas un addict de street food thai sinon, c'est certain, demain matin je serai quatre fois diagnostiqué positif : apnée du sommeil, paludisme, Zika, etchikungunya. Si un jour, Fabio vous demande d'etre résidents, ayez bien vos vaccins à jour surtout !

Il y a aussi "Bitch", outrageusement groovy et sauvagement funky; Solo d'orgue de Billy Preston. Ça sent le "soul glo" à tout l'étage. gare à vos canaps' en skai ! Stax style Baby, rouflaquettes crépues exigées, veston. en fauteuil de Buick en bois, revers satinés, et mocassins en croco, modèle Cruz castillo.

Le sortilège vénéneux délivré par tous ces éléments nous entraine, sans résistance possible, vers des dance floors enfiévrés ou nos corps haletants se disloquent.

Quoi je m'emballe ? Absolument pas ! Parlons braguette c'est le moment !

Le titre de l'album était tiré d'un titre de film X, c'est vous dire l'intéret que porta Andy Warhol, lorsque Jagger lui confia le visuel de la pochette. La pochette nous dévoile un jean moulant cadré serré, et équipée d’une vraie fermeture éclair à la braguette.  À l’ouverture de celle-là, un slip blanc accompagné de la signature d'Andy Warhol qui contrairement à la pochette des Velvet se trouve caché à l’intérieur du disque. 

Non ce n'est pas notre bienfaiteur et guide supreme, Fabio "gropaquet" qui posa pour la photo. Il y a débat concernant l'heureux propriétaire de l'avantageux sus-cité paquet. Qui est le mannequin qui a posé pour la photo ? Contrairement à l’avis de beaucoup, non ce n’est pas Mick Jagger. Ce dernier n’était pas à la séance photo ce qui l’écarte directement de cette hypothèse. Beaucoup se réclament d'être le modèle photo à l’énorme sexe que l’on peut deviner. Il existe beaucoup de candidats. La photo a été prise à la Factory, l’atelier d’artistes d’Andy Warhol à New York. Et à la Factory, lieu d’ultra liberté homosexuelle ou tout le monde couche avec tout le monde, se trimballant nue ou alors avec un jean moulant comme celui de la pochette, il y avait le choix. Le mystère demeure toujours, même si Joe Dallesandro disait reconnaître sa ceinture. D’autres affirment qu’il s’agit d' Eric Emerson, danseur, acteur et habitué de la Factory. Finalement, le mystère demeure irrésolu.

La confection d'une braguette pour chaque exemplaire se révèlera extremement problématique. La production fut lancée et on se rendit compte assez vite que lorsque les disques étaient empilés, la braguette rayait une piste de l'album : Sister Morphine.

Des milliers d'exemplaires revinrent pour défaut au déballage, et il y eu meme un procès intenté contre atlantic Records, qui s'empressa de représser en ouvrant un peu la braguette, de telle sorte qu'elle n'exerce plus de pression sur les pistes , mais seulement sur le macaron. Ultérieurement, les braguettes seront supprimées.

Mais les possesseurs des premiers pressge ultra collactors ont entre les mains des disques rayés !

Allongé au sol, torse nu, sur le carrelage frais, mon corps n'est plus qu'une abstraction. L'ennemi reste terré et vient parfois en rase motte faire vrombir ses petites ailes de merde au creux de mon oreille, comme autant d'avertissements : cette nuit, ce sera la chute de Saigon, c'est acté !

Et dans un chaos tropical, épreinté et ruisselant, le biceps luisant, le paillasson pectoral saillant, me voilà maintenant, à l'instar du colonel Kurtz / Marlon Brando, pendant que Keith envoie ses riffs  offensifs je murmure febrilement :

THE HORROR, THE HORROR

...

EXTRAIT : LE FABULEUX "Can't You Hear Me Knocking"

Genre: Rock
Pour les fans de The Who, The Kinks, Aerosmith, Faces, Cream

Par Captain merguez
@fonzarelli.bsky.social @merguezone1
Le 07-06-2024

Top #20 de la journée

2024-06-07 00:00:36
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