Ok ok, j'ai promis de la diversité et il y a trois albums de punks. Promis, c'est le dernier. N'empêche, obligé de mettre en avant ce genre si fondateur pour moi. Et reconnaissez qu'entre le pop-punk de Green Day, le straight edge de Minor Threat et donc le queercore de Team Dresch, on a fait un beau voyage.

Mais si on fait un tour d'horizon de mes goûts, difficile de passer à côté de certains albums qui ont changé ma vie, et difficile de ne pas caser un disque de lesbiennes. Personal Best, c'est donc l'album de gouine ultime. Celui de cette ado paumée, angoissée que sa différence se remarque, malheureusement en total crush sur sa meilleure amie hétéro. Une adolesccence classique, en somme.

Je crois que cet album est si important pour moi car il me permet de retcon mon adolescence. On y retrouve la même angoisse du puceau geek mal dans sa peau que chez Violent Femmes ou Weezer, qui m'ont tellement accompagné dans les années d'introversion compliquées. Le son, finalement pas si punk, est surtout un pur produit dans l'ambiance alternative post-grunge du milieu des années 90. Mais là où ces groupes prennent, avec le recul, des côtés incels assez misogynes, difficile à ignorer aujourd'hui, les paroles de Team Dresch donnent un autre sens à cette solitude et ce sentiment d'isolement.

C'est pour ça que j'aime bien écouter ce Personal Best. Il me fait l'effet d'un album doudou d'adolescence, alors que je l'ai découvert passé 20 ans. Parce qu'il a le même goût que ceux que j'ai connus à l'époque, mais avec une portée qui me parle plus aujourd'hui. Et parce qu'il me fait me dire que mon adolescence n'était finalement pas si différente de celle des autres filles.