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Alain Souchon
Toto 30 ans, rien que du malheur
1978

Alain Souchon, c’est évidemment deux des plus grands morceaux de musique populaire française : « Foule sentimentale » (1993) et « Rive gauche » (1999).

Mais retour en arrière : après deux jolis premiers albums qui l’intronisent comme chef de file de la « nouvelle chanson française » du mitan des années 1970, Souchon signe une grinçante et dépressive trilogie des illusions perdues, des renoncements du quotidien et de la vie qui fout le camp.

On réécoute boule au ventre et larme au coin de l’oeil « La p’tite Bill, elle est malade », « Allô maman bobo » ou le morceau titre sur l’album Jamais content (1977) [*], « On s’aime pas » (cruel) ou « Rame » (désabusé) sur Rame (1980).

Mais c’est sur Toto 30 ans, rien que du malheur (1978) que Souchon atteint les sommets : « L’Amour en fuite », clap de fin pour Antoine Doinel; « Le Dégoût » qui fait resurgir les petites vexations et les grands traumatismes de l’enfance et de l’adolescence; et surtout, en ouverture de l’album, « Le Bagad de Lann-Bihoué », morceau de bravoure de près de huit minutes, architecture hors norme, cornemuses et mélancolie, géniale chanson française.

[*] Album qui contient également le swinguant « Poulailler’s Song » et sa féroce satire sociale, les années Giscard au scalpel.

Genre: Chanson française
Pour les fans de la boule au ventre.

Par Kryg
@Kryg502.bsky.social @Kryg502
Le 21-05-2025

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2025-05-19 06:47:43
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