Et finir bien sûr par l’héritier, la boucle est donc bouclée.
Raphaël, adoubé par Manset dès l’album Caravane (2005) sur lequel le grand Gérard signe « Peut-être a-t-il rêvé », mais également par Bashung (complicité de la poignante tournée 2008) et Christophe (magique Nuit de Fourvière 2013).
Avec Raphaël, on tient sans doute le chanteur français le plus important de l’époque, notamment parce qu’il est l’un des rares à concilier exigence musicale, reconnaissance critique (n’en jetez plus Le Monde et Télérama) et succès populaire.
Parmi ses dix éclectiques albums (soyons honnêtes, il rate parfois le coche sur certains d’entre eux), privilégions à Caravane, beau disque de la révélation, le magistral Haute fidélité, confluence chanson/rock/électronique enfantée du confinement, sur lequel planent les ombres de deux de ses « parrains » : clin d’œil à Manset avec « Le Train du soir » et larmes pour Christophe, disparu pendant l’écriture de l’album, à qui « Norma Jean » rend hommage et qu’on croirait entendre sur « Années 20 ».
En écoute, le phénoménal « Je suis revenu », LE morceau des années 2020 tous artistes, traditions et genres confondus (oui, je sais, il reste cinq ans).
Dominique A, Florent Marchet (pas de place pour eux cette semaine, snif!), Raphaël : plus aucune raison d’avoir honte de la chanson française au quart du vingt-et-unième siècle.
Genre: Chanson françaiseTop #20 de la journée |
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