Un genre rarissime à Pixelized : le blues. D'autant plus rarissime qu'il s'agit ici de blues contemporain et pas nécessairement d'un classique du genre. Robert Finley est ce qu'on appelle un "late bloomer" (éclosion tardive) : son premier album studio est paru en 2016, il avait alors 62 ans et une vie de musique dans le circuit "parallèle" (bars, clubs) derrière lui.

Black bayou est son 4e album studio, paru après la relative célébrité qu'une participation à America's got talent (ou un télé crochet du genre) lui a conférée. J'ai trouvé que de ses quatre disques, c'était la pochette la plus sympa à faire deviner. Ce qui fait qu'en 3 jours, il y aura eu un album de 2023, un album de 2024 et un album de 2025. En revanche, exit la musique de djeunzzzz et place à la musique de daron, la vraie. Ce que j'aime dans son blues, sans prétention et peut-être sans génie, c'est une simplicité désarmante de sincérité. Lorsqu'il a chanté "I can feel your pain" (issue d'un autre disque) lors de son très bon concert au Tinals / Beau Week-end il y a dix jours, ça m'est allé droit au coeur. Et pour un type de 71 ans, il a quand même encore une sacrée voix de tête, plus évidente en live que sur album, assez curieusement.

Promis, il y aura plus facile et plus connu cette semaine !