Impossible pour moi de dire ce que vaut ce disque. En 1983, mes parents avaient une magnifique platine Thorens mais néanmoins pas plus de 20 disques (dont 8 Higelin). J’ai donc dû l’écouter 800 fois en entier. Avec ma sœur on se déguisait en Renaud (pas très compliqué, c’était le look de l’époque) et on faisait du live avec une brosse à cheveux et une raquette de badminton. Mes parents devaient bien se foutre de nos gueules à nous entendre hurler « j’ai rien à gagner, rien à perdre, même pas la vie, j’aime que la mort dans cette vie d’merde, j’aime c’qu’est cassé, détruit, j’aime surtout tout c’qui vous fait peur: la douleur et la nuit. » entre notre leçon de flûte et notre cours de tennis de petites mioches gâtées.
Renaud, je l’aimerais toujours malgré les 30 (bientôt 40?) dernières années (j’écoute juste plus ce qu’il raconte ou ce qu’il chante). Il avait joué au paléo Festival de Nyon la première fois en 1983, je pouvais aller dans les loges parce que mes parents y bossaient. Il tremblait comme un désespéré avant de monter sur scène, il voulait pas y aller du tout. Du coup, déjà à l’époque, c’était le public qui était obligé de le soutenir (à la voix) et, avec ma sœur, on a pris cette responsabilité très à cœur et avec grand talent.
Genre: ChansonTop #20 de la journée |
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